julho 09, 2008

Mon beau membre asinin

Tes mains introduiront mon beau membre asinin
Dans le sacré bordel ouvert entre tes cuisses
Et je veux l’avouer en dépit d’Avinain
Que me fait ton amour pourvu que tu jouisses

Ma bouche à tes seins blancs comme des petits suisses
Fera l’honneur abject des suçons sans venin
De ma mentule mâle en ton con féminin
Le sperme tombera comme l’or dans les sluices

O ma tendre putain tes fesse ont vaincu
De tous les fruits pulpeux le savoureux mystère
L’humble rotondité sans sexe de la terre

La lune chaque mois si vaine de son cul
Et de tes yeux jaillit quand tu les voiles
Cette obscure clarté qui tombe des étoiles

Guillaume Apollinaire (Les Onze mille verges ou les Amours d'un Hospodar, Paris: Gaucher, 1907)

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